06. Conclusions et perspectives
Les résultats de l'enquête Baromètre apportent des enseignements pour les opérateurs culturels et médiatiques ainsi que pour les institutions publiques qui les soutiennent.
De manière générale, les résultats montrent que les opérateurs culturels et médiatiques ont déjà atteint un niveau de maturité numérique élevé, notamment pour ce qui trait à leur visibilité en ligne. La visibilité à travers les réseaux sociaux ou les sites web constitue une priorité partagée par presque tous les opérateurs, notamment dans le but d’augmenter leur notoriété, d’établir une communication avec le public et de faciliter l'accès au contenu culturel pour tous. Même les opérateurs les plus frileux face aux développements incessants du monde digital cherchent néanmoins à maintenir le contact avec leur public via certaines pratiques numériques. Enfin, la quasi-totalité des opérateurs se dit motivée par le développement de compétences et de pratiques numériques, si c’est dans le but de créer de nouveaux contenus, produits et services.
L'étude met en lumière deux défis majeurs pour le monde culturel et médiatique : (1) Le manque de formation numérique adaptée aux secteurs, avec des différences d’ailleurs significatives entre secteur culturel et médiatique. En effet, seuls 39,9% des opérateurs estiment posséder des compétences numériques suffisantes et ils sont nombreux à admettre que le personnel vieillissant ne peut pas suivre correctement l’expertise numérique nécessaire à leur développement. (2) L’éthique des données numériques : un quart des opérateurs culturels et médiatiques n'a toujours pas formalisé une politique de gestion des données : ceci constitue probablement un des grands points d’attention provenant du Baromètre.
L’accroissement des subsides publics et la communication claire sur ces subsides constituent des clés pour dynamiser ces secteurs ; à cela s’ajoute le développement d’un marché potentiel important pour de la consultance spécialisée dans les secteurs culturels et médiatiques, que ce soit au niveau des formations, de la protection des données et la sécurité informatique ou au niveau de l’étude de l’impact des développements numériques sur le secteur, véritable défi évoqué par les opérateurs, qui peinent à percevoir le retour sur investissement et les réels besoins numériques de leur secteur.